Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/11/2015

Paris

413991-facebook-et-instagram-filtre-bleu-620x0-1.jpg

 

 

 

 

 

Paris


Où fait-il bon même au coeur de l'orage
Où fait-il clair même au coeur de la nuit
L'air est alcool et le malheur courage
Carreaux cassés l'espoir encore y luit
Et les chansons montent des murs détruits
Jamais éteint renaissant de la braise
Perpétuel brûlot de la patrie
Du Point-du-Jour jusqu'au Père-Lachaise
Ce doux rosier au mois d'août refleuri
Gens de partout c'est le sang de Paris
Rien n'a l'éclat de Paris dans la poudre
Rien n'est si pur que son front d'insurgé
Rien n'est ni fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n'est si beau que ce Paris que j'ai
Rien ne m'a fait jamais battre le coeur
Rien ne m'a fait ainsi rire et pleurer
Comme ce cri de mon peuple vainqueur
Rien n'est si grand qu'un linceul déchiré
Paris Paris soi-même libéré


Louis Aragon, 1944

06/11/2015

Citation

hakan_gunday_credit_selen_ozer_gunday-15541-2500c.jpg« J’essaye de trouver la forme la plus simple pour raconter quelque chose de très compliqué. Je suis à la recherche d’un style au sang froid, raconter une scène de violence extrême comme un documentaire, caméra au poing, sans prendre parti. C’est très difficile à faire. Je n’écris pas pour une élite. L’important est de présenter les sentiments de manière lisible, la peur, l’horreur, les indignations. Un sentiment ou une émotion ne s’apprennent pas à l’école, on l’a en soit. Le contraire de la structure intellectuelle : l’instinct. »

Hakan Günday, récent Prix Médicis étranger 2015