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10/06/2016

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752408.jpgLa Fontaine: «Si la vérité vous offense, la fable au moins se peut souffrir.»

Cité par Jérome Garcin dans l'Obs. 8 juin 2016

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06/11/2015

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hakan_gunday_credit_selen_ozer_gunday-15541-2500c.jpg« J’essaye de trouver la forme la plus simple pour raconter quelque chose de très compliqué. Je suis à la recherche d’un style au sang froid, raconter une scène de violence extrême comme un documentaire, caméra au poing, sans prendre parti. C’est très difficile à faire. Je n’écris pas pour une élite. L’important est de présenter les sentiments de manière lisible, la peur, l’horreur, les indignations. Un sentiment ou une émotion ne s’apprennent pas à l’école, on l’a en soit. Le contraire de la structure intellectuelle : l’instinct. »

Hakan Günday, récent Prix Médicis étranger 2015

17/03/2015

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magritte_lectrice-soumise-630x818.jpgLors du dernier festival de Cannes, Lambert Wilson, alors maître de cérémonie avait conclu ainsi : "Le monde est écrit dans une langue incompréhensible, mais les films nous le traduisent de manière universelle. Sans leur lumière, chacun reste dans sa nuit"». C'est joliment dit. Il suffit de modifier un mot pour ce qui me concerne, et nous savons que cela fonctionne aussi bien ainsi :"Le monde est écrit dans une langue incompréhensible, mais les livres nous le traduisent de manière universelle. Sans leur lumière, chacun reste dans sa nuit". »

13/04/2014

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Capture d’écran 2014-04-13 à 10.32.31.png"Une vraie histoire bigger than life, avec des personnages, une intrigue, du rythme, de l'amour, du cul. Une vision du monde. des valeurs. Ou des contre-valeurs". Conseil donné par Dick Horny, écrivain américain à son héroïne romancière, cité par Olivia de Lamberterie dans Elle du 7 février 2014.

09/11/2013

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56493_torgny-lindgren.jpgTorgny Lindgren devant son éditrice : " (...) c'est la seule chose qui compte pour nous qui écrivons : Est-ce compréhensible, ce que j'ai écrit, ai-je choisi les bons mots, mes pensées sont-elles d'une obscurité inadmissible, as-tu l'intention de refuser mon livre, mes mensonges sont-ils trop évidents, ai-je trouvé la forme recherchée, entend-on ma langue et ma voix ou n'y a-t-il que des lettres, y a-t-il quelque chose d'écrit entre les lignes, les mots les plus difficiles sont-ils mal orthographiés, peut-on me trouver une place dans le catalogue d'automne aux couleurs somptueuses ?".

Cité par Claire Devarrieux dans Libération du jeudi 7 novembre 2013 (juste cent ans après la naissance d'Albert Camus)

10/10/2013

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512884-robert-maggiori.pngExtrait d'un article de Robert Maggiori dans Libération du 10 octobre 2013, à propos du livre de Roberto Casati "Contre le colonialisme numérique. Manifeste pour continuer à lire", R. Maggiori décrit une façon sentimentale de défendre le livre, façon dont j'extraie le passage suivant :

"... sentir le cœur battre fort et l'intelligence s'illuminer en réalisant qu'un objet si humble, si disponible, est capable de faire venir à vous, sans bruit, tout ce que les hommes ont pensé, ressenti, imaginé, rêvé, décrit - du plus grandiose des paysages au plus petit méandre de l'âme..."

29/09/2013

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100409_Jaume_Cabre_color.jpg"Pour un romancier, la question de la documentation est capitale, mais dangereuse. C'est une nécessité et une menace. Il est dans un monde et, dans ce monde, il y a un thème qui l'intéresse. Quand il commence à étudier ce thème, il s'aperçoit qu'il ne sait rien. Alors, il commence à lire, lire, et il arrive un moment où il doit se dire : mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? Car, pour un romancier, n'importe quel prétexte est bon pour ne pas faire ce qui est le plus dur : écrire. Or, son travail, c'est de créer un personnage qui entre dans le champ, qui pleure ou qui est capable de ne pas pleurer devant al douleur des autres. Je me documente sans tomber dans le piège de la documentation. je lui résiste."

Jaume Cabré, interviewé par Philippe Lançon dans Libération du jeudi 26 septembre 2013, Libé des livres p III.

27/04/2013

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paul-murray_web.jpg"Ecrire est un métier bizarre. Vous ne savez jamais vraiment où vous finirez par arriver."

Paul Murray cité par Héléna Villovitch dans Elle n°3509.

24/12/2012

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jonathan-franzen.jpg"Il y en a qui affirment que la non-fiction nous donne tout ce que le roman peut donner, si bien que nous n'aurions plus besoin de romans, mais il y a des choses que la fiction fait mieux que n'importe quel autre moyen. L'accès à la vie inétrieure des autres, avec toute la richesse des nuances, voilà quelque chose que seule la fiction peut donner. LA nécessité de présenter des points de vue différents des siens fait qu'on doit abandonner tout absolu moral. C'est pourquoi la complexité morale est une sorte de seconde peau pour l'écrivain de fiction."

Jonathan Franzen, extrait d'une interview donnée à un quotidien espagnol, cité par Ricardo Menéndez Salmon, dans Libération du 20/12/12 (traduction Philippe Lançon).

23/12/2012

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62200905412.jpg"Un récit dramatique et enchanteur-comme savent l'être les pages qui s'approchent du chef d'œuvre"

Roberto Saviano à propos de Joseph Anton de Salman Rushdie, dans Libération du 20/12/12 (traduction Robert Maggiori).