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26/02/2009

Le baiser à moustaches

Voici les premières lignes de ce roman qui vient de paraitre aux éditions Milan et illustré par Nicolas Ryser baiser à moustache.jpg:

Chapitre 1 : Coraline

J’étais au coin du boulevard et j’attendais. Les cours s’étaient terminés plus tôt. Prof de maths malade. « Super ! » avait dit la plupart des gars de la classe et ils étaient partis en courant de peur que le prof, plein de zèle et de courage, affrontât sa fièvre et les transports en commun pour nous parler du carré de l’hypoténuse.
Moi, j’étais sorti discrètement, comme d’habitude, j’avais traversé le boulevard en regardant plusieurs fois à droite et à gauche. Maman insiste beaucoup là-dessus. Puis je m’étais posté en face du collège, près de la boulangerie qui fait l’angle, sous le porche, là où la farine est livrée. Et j’attendais Coraline.

Nous n’étions pas dans la même classe et je savais qu’elle finissait à dix-sept heures. Une heure à attendre, mais ça ne me gênait pas. Pendant la journée, je l’avais vue de loin, à la récré, sans pouvoir m’approcher d’elle. Evidemment. Et puis, comme d’habitude, j’avais séché le cours de gym et je m’étais faufilé jusqu’à sa salle, la 212, pour la regarder. Juste ça : la regarder. C’était un cours d’histoire qu’elle écoutait de toutes ses oreilles. Ou plutôt de tout ses grands yeux qu’elle fixait sur le prof. Ses yeux qui ont une couleur si rare, si belle. Des yeux violets. Elle avait l’air passionnée par la vie de Néfertiti, mais peut-être qu’elle rêvait à autre chose. À quelqu’un… ?
À la cantine, bien sûr, je n’avais pas pu me rapprocher d’elle et j’avais dû attendre la sortie pour, à nouveau être un peu à ses côtés. Un tout petit peu. Coraline, c’était mon secret.  Je n’en avais parlé ni à mes sœurs, ni à mon frère. Et encore moins à ma mère. Maman n’était pas trop contente que je passe mes journées comme ça au collège. « Il y a mieux à faire » répétait-elle souvent. Mais, à cause de ce qu’ils appelaient ma maladie, elle me laissait tranquille...

24/02/2009

Là où a lieu l'attentat...

à la fin de "L'Attentat", Satya-Blues Cerises.

DSCN1841.JPG

à paraitre en mai prochain, éditions Milan, collection Macadam