Etudes pour Le Lion Blanc

Voici quelques unes des études réalisées pour cette couverture à l'occasion de la réédition de ce livre de Michael Morpurgo en Folio cadet.

Spéciale dédicace to Cécile R.

Kathmandu

Népal, aout 1989, la place central de Kathmandu.

Le baiser à moustaches

Voici les premières lignes de ce roman qui vient de paraitre aux éditions Milan et illustré par Nicolas Ryser :

Chapitre 1 : Coraline

J’étais au coin du boulevard et j’attendais. Les cours s’étaient terminés plus tôt. Prof de maths malade. « Super ! » avait dit la plupart des gars de la classe et ils étaient partis en courant de peur que le prof, plein de zèle et de courage, affrontât sa fièvre et les transports en commun pour nous parler du carré de l’hypoténuse.
Moi, j’étais sorti discrètement, comme d’habitude, j’avais traversé le boulevard en regardant plusieurs fois à droite et à gauche. Maman insiste beaucoup là-dessus. Puis je m’étais posté en face du collège, près de la boulangerie qui fait l’angle, sous le porche, là où la farine est livrée. Et j’attendais Coraline.

Nous n’étions pas dans la même classe et je savais qu’elle finissait à dix-sept heures. Une heure à attendre, mais ça ne me gênait pas. Pendant la journée, je l’avais vue de loin, à la récré, sans pouvoir m’approcher d’elle. Evidemment. Et puis, comme d’habitude, j’avais séché le cours de gym et je m’étais faufilé jusqu’à sa salle, la 212, pour la regarder. Juste ça : la regarder. C’était un cours d’histoire qu’elle écoutait de toutes ses oreilles. Ou plutôt de tout ses grands yeux qu’elle fixait sur le prof. Ses yeux qui ont une couleur si rare, si belle. Des yeux violets. Elle avait l’air passionnée par la vie de Néfertiti, mais peut-être qu’elle rêvait à autre chose. À quelqu’un… ?
À la cantine, bien sûr, je n’avais pas pu me rapprocher d’elle et j’avais dû attendre la sortie pour, à nouveau être un peu à ses côtés. Un tout petit peu. Coraline, c’était mon secret.  Je n’en avais parlé ni à mes sœurs, ni à mon frère. Et encore moins à ma mère. Maman n’était pas trop contente que je passe mes journées comme ça au collège. « Il y a mieux à faire » répétait-elle souvent. Mais, à cause de ce qu’ils appelaient ma maladie, elle me laissait tranquille...

Si loin de ma couverture...

Voici la page de garde de "Si loin de mon pays", ce roman qui raconte la vie d'une jeune kurde iracquienne pendant le conflit Iran-Iracq. L'éditeur a choisi un autre illustrateur pour la couverture (Daniel Moignot), d'où un décalage entre celle-ci et les illustrations intérieures traitées en carnet de voyage.

Moi, mémoire

C'était une jolie collection : des mémoires apocryphes de personnages historiques, sorte de "Mémoires d'Hadrien" pour ados. Pour Galilée, j'ai choisi la simplicité ou plutôt l'évidence de l'aquarelle pour ce voyage dns l'Italie du XVIème siècle. Par contre pour les temps sauvages et incertains de la conquête du Mexique, j'ai confronté des techniques qui n'ont pas l'habitide de cohabiter ensemble : encres de couleurs, acrylique, pastels gras et secs, et même de la gouache par endroit, pour ce portrait de Moctezuma dont l'original semble avoir disparu lors d'un déménagement de l'éditeur...

La fureur du vieillard lunaire

Dessin au crayon gras noir sur papier légèrement grainé. Reconstitution du studio de Méliès à Montreuil. Dans l'esprit des roman populaires du début du siècle (extrait de "Les siamois et l'ombre qui bouge").

Là où a lieu l'attentat...

à la fin de "L'Attentat", Satya-Blues Cerises.

à paraitre en mai prochain, éditions Milan, collection Macadam

Jaisalmer

Extrait du carnet Rajastan. Février 2004.

Sur la page, j'ai noté : " Haricots verts, tomates, poivrons, pois, piments, poireaux, oignons, carottes, roquette (?), courges, sortes de radis, herbes (?), salades (?)".

Centre Pompidou

Dessin au Rotring et aux encres de couleurs pour "Paris, mon guide". Une jolie collaboration avec Valérie Guidoux.